Ebola en RDC : une arme bactériologique ?
Jean-Raoul Lumpungu(lumpunguraoul@gmail.com)
Les activités de riposte contre Ebola viennent d’être suspendues à Beni (en RDC) à cause de l’insécurité ([1]), Car des groupes armés attaquent des centres de santé qui luttent contre Ebola. Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, 139 centres de santé ont été déjà attaqués et 9 personnels affectés à la lutte contre Ebola ont été tués ([2]).
Par conséquent, Médecin sans frontière a retiré ses hommes de cette zone à cause de l’insécurité. Quel intérêt ces groupes armés ont à s’attaquer aux centres de santé de lutte contre Ebola en pleine extension ? Il semble qu’Ebola est devenu une arme bactériologique en République Démocratique du Congo.
En effet, la République Démocratique du Congo regorge des minerais utilisés dans la technologie de pointe: l’aéronautique, l’informatique, les Smartphones…Et près de la moitié des réserves mondiales des minerais utilisées dans la technologie de pointe, notamment le coltan, se trouvent en RDC. De ce fait, des groupes armés s’activent dans ses zones minières.
C’est ainsi que depuis une vingtaine d’années, les ONG dénoncent les minerais de la guerre. Autrement dit, les ONG dénoncent les minerais achetés par des multinationales issues des zones minières en guerre. Cette transaction facilite aux miliciens l’achat des armes. Qu’en est-il d’Ebola ?
Concernant Ebola, localisé à l’Est de la République Démocratique du Congo, cette partie de la RDC est en train d’être mis en quarantaine (interdite d’accès) pour de raison sanitaire. Le commerce avec l’Ouganda vient d’être suspendu à cause d’Ebola. Cette situation semble faire l’affaire des groupes armés et des multinationales qui semblent poursuivre l’objectif d’isoler cette partie du pays afin de continuer à exploiter calmement les minerais. Suis-je dans la logique de la théorie du complot ? Pas forcément. Car l’histoire atteste que les hommes sont capables des pires atrocités. Ils n’ont reculé devant rien pour exploiter l’Afrique durant plus de mille ans. La traite des noirs en est une illustration. Ce commerce a duré plus de mille ans, de la traite arabe ou orientale (VIIIème siècle) à la traite européenne ou occidentale (XVème-XIXème siècle). S’ensuivra la colonisation.
Ceci étant, l’exploitation de l’Afrique semble actuellement prendre une nouvelle tournure avec l’hypothèse de l’utilisation d’une arme bactériologique pour faire main basse sur les richesses de l’Afrique. Cette stratégie, nouvelle en apparence, avait déjà été utilisée en Amérique contre les indiens. Les armes bactériologiques utilisées furent notamment la lèpre et la rougeole.
Ces maladies ont été répandues par l’introduction des couvertures utilisées en Europe par des lépreux et des personnes atteintes de rougeole. Ces couvertures ont été offertes comme dons aux indiens après avoir signé le « calumet de la paix ». Avec l’expansion de ces maladies contagieuses, les européens qui détenaient déjà des thérapies et des vaccins contre ces maladies, ont « offert » leur aide aux indiens.
Ainsi, les indiens ont accepté l’ « aide » des Européens. On connait la suite de l’histoire. Les indiens ont été décimés par ces maladies et leurs terres ont été arrachées « sans coup férir » par les européens. L’hypothèse de l’utilisation d’Ebola comme arme bactériologique afin de faire main basse sur les richesses de l’Afrique mérite une attention particulière. Dossier à suivre.