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rendrel'histoire
4 novembre 2016

CONFERENCE EN LIGNE : « Cop 22- Se remémorer de la désertification du Sahara »

Une conférence en ligne a été organisée ce 28 octobre 2016 en perspective de la cop 22 qui se déroulera en Afrique, en particulier au Maroc du 7 au 18 novembre 2016 .Je restitue ici cette conférence enrichie de quelques analyses.   

             Je commence mon intervention en remerciant tous ceux qui ont répondu favorablement à l’invitation pour participer à cette conférence en ligne, une première expérience du genre. Notre propos de ce jour s’articulera sur les points suivants :

  1. 1.    Choix du thème

                  Ce thème est choisi en rapport avec  la 22ème  conférence des parties sur le climat (cop 22) qui se déroulera en Afrique, en particulier au Maroc du 7 au 18 novembre 2016. La particularité de cette conférence en ligne tient au fait que nous mettons l’accent sur l’histoire du réchauffement climatique.

  1. 2.    But du  thème

                         Cette conférence vise à sensibiliser les citoyens du monde, sur le fait que le réchauffement climatique n’est pas une fiction car la terre a déjà connu de cas de réchauffement climatique en 3.000 ans av J.C dont l’une des conséquences est  la désertification du Sahara qui fut jadis une forêt.

                        Ceci étant, le réchauffement climatique est un danger réel capable de faire disparaitre tout une forêt avec toute sa biodiversité : le cas du Sahara en est une illustration. Ce qui  justifie l’importance des conférences des parties sur le climat, organisée sous les auspices de l’onu,

   3.  Les objectifs

       - attirer l’attention des Nation-Unies et en particulier des chefs d’Etat Africains sur le fait que le réchauffement climatique n’est pas un phénomène nouveau. Le réchauffement climatique a une histoire qui débute en Afrique avec la désertification du Sahara en 3.000 ans av.J.C.

        -L’introduction de l’étude de  l’histoire du réchauffement climatique dans l’enseignement en vue de préparer les jeunes au changement climatique à venir. Or l’histoire du réchauffement climatique passé, c’est l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique.

   4. L’intérêt

            En étudiant le réchauffement climatique passé, nous gagnons une certaine perspective sur les évènements actuels. Exactement de la même façon que les officieux supérieurs de l’armée (généraux) étudient (ou devraient étudier) l’histoire militaire pour se préparer à la guerre. Ou que les économistes examinent (ou devraient examiner) l’histoire économique pour anticiper la prochaine crise,  les citoyens et les décideurs peuvent apprendre de l’histoire du climat comment se préparer au changement climatique à venir  (Sam White, historien à l’université d’Etat de l’Ohio aux Etats-Unis).

5. Problématique

                    La terre a déjà connu dans le passé de cas de réchauffement climatique en 3.000 ans av.J.C .Ce réchauffement climatique passé avait provoqué une famine mondiale suite à une sécheresse qui dura Sept ans. Cette sécheresse fut à la base de l’accélération de la désertification du Sahara. Mais comment les hommes ont-ils fait face  à cette famine mondiale provoquée par ce réchauffement climatique passé ?

6. Hypothèse

                    La solution à cette famine mondiale provoquée par le réchauffement climatique passé suite à la sécheresse,  fut trouvée en Afrique, en particulier en Egypte : c’est l’humanité. Grâce aux valeurs de l’humanité, notamment la solidarité, des provisions ont été accumulées et épargnées dans des greniers. Au temps de la famine, tous les hommes s’approvisionnaient en nourriture en Egypte, terre d’Afrique, devenu le grenier du monde. Et cela, grâce à une autre valeur de l’humanité : l’hospitalité.

                    D’autres valeurs de l’humanité sont apparues à cette occasion : la gouvernance (gouverner, c’est prévoir), l’administration (la gestion rationnelle des biens), l’épargne etc. …ainsi que les sciences : les mathématiques, l’économie, la physique, la chimie etc…Toutes ces connaissances sont nées pour faire face au réchauffement climatique passé.

-7.Documents

                    Nous connaissons l’histoire de ce  réchauffement climatique passé qui avait provoqué une famine mondiale suite à une sécheresse qui dura sept ans, grâce à un document historique : la stèle dite de la famine. En outre, le livre de genèse aussi relate cette famine mondiale provoquée par une sécheresse qui dura sept ans suite au réchauffement climatique : le récit de Joseph en Egypte.

8. Plan

8.1.-Réchauffement climatique 3.000 ans av.J.C et 3.000 ans ap .J.C : un cycle ?

                    Le réchauffement climatique qui avait provoqué la désertification du Sahara, a été attesté par plusieurs experts : historiens, archéologues, botanistes, géographes… Tous s’accordent à reconnaitre que le réchauffement climatique a eu lieu en 3.000 ans av.J.C accélérant la désertification du Sahara.

                    Actuellement, 3.000 ans ap. J.C, la terre connait encore de cas de réchauffement climatique. D’où notre préoccupation à savoir le réchauffement climatique ne serait-il pas  un phénomène pareil aux éclipses solaires, se manifestant selon un cycle ? Il semble que les deux périodes, à savoir 3 .000 ans av.J.C et 3.000 ans ap.J.C  laisse apparaitre un cycle. Des réflexions méritent d’être approfondies à ce sujet.

8.2.-Cop 22 : L’Afrique face à son histoire effacée

             Lors des conférences des parties sur le climat, le réchauffement climatique est traité comme un phénomène nouveau. En effet, dans les conférences des parties sur le climat (cop 21-cop 22), personne n’évoque le réchauffement climatique passé qui avait provoqué la désertification du Sahara. Si personne ne l’évoque, c’est parce-que l’histoire de l’Afrique a été effacée par une loi.

           Hubert Deschamps évoque cette loi en ces termes : « au temps de Bossuet, on limitât l’histoire universelle à Israël, aux Gréco- Romains et à l’Europe policée, c’était la norme ».

          Voilà comment  l’histoire du réchauffement climatique qui avait provoqué la désertification du Sahara s’étant déroulée en Afrique, a été effacée par une loi. Par conséquent, cette histoire n’est enseignée ni dans les écoles, ni dans les universités jusqu’ ‘à ce jour.

Cette histoire continue à déranger, semble-t-il, car la France vient d’effacer l’histoire de l’Egypte antique suite à une réforme dans les classes de 6ème et 5ème secondes. C’est ainsi que le mouvement « Sauvons l’histoire » dénonce l’effacement de l’histoire à travers des titres comme « Où sont passés les Pharaons » ou encore «  Ce que nos enfants n’apprendront plus  » initié par Historia. N’est-ce pas du nettoyage culturel ? Nous perdons les repères à cause des idéologies.

Malgré l’évolution de la démocratie dans le monde occidental, les idéologies n’ont  pas été éradiquées. Pour preuve,  lors de son  discours de Dakar l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, déclara que « L’Afrique n’est pas encore entrée dans l’histoire ». Quelques années après, les propos de Nicolas Sarkozy sera contredit par l’actuel Président Français, François Hollande, en ces termes « l’Afrique est déjà entrée dans l’histoire ». Des opinions qui illustrent la « guerre idéologique » au sommet de la France sur l’Afrique.

                    Toutefois, grâce au développement de l’imprimerie et de l’internet, l’histoire effacée a été publiée : c’est l’histoire de la manière dont l’Afrique a fait face au réchauffement climatique qui avait provoqué la désertification du Sahara. Les documents qui nous fournissent ces informations sont la stèle dite de la famine et le livre de genèse avec le récit de Joseph en Egypte.

                    Cependant, les africains n’ont pas encore décelé l’importance de cette histoire pour l’enseigner dans les écoles et les universités en Afrique. D’où le pamphlet : « si vous voulez cacher quelque chose aux africains, autant la mettre par écrit ».

                    Ceci étant, face au réchauffement climatique actuel, la connaissance de l’histoire du réchauffement climatique passé s’avère plus que jamais important car dit un adage africain « celui qui ne sait d’où il vient, ne saura où il va » .Il est question de tirer les leçons sur le réchauffement climatique passé.

 8. 3. Les recherches scientifiques sur les climats passés

                    Le changement climatique soulève des questions essentielles pour notre avenir : de quelle manière le climat va-t-il nous affecter ? Comment pouvons-nous nous adapter à ce changement global ? (le climat fait-il l’histoire ? in Sciences Humaines, avril 2014 n°258)

                     « Une façon d’aborder ces questions est de se tourner vers le passé » (Sciences Humaines, p.32). Cette approche a été explorée par les scientifiques américains. En effet, la terre « a toujours connu des bouleversements climatiques, et nous cernons de mieux en mieux cette histoire… ». C’est à partir des années 1960 que les travaux des historiens pionniers, tels qu’Emmanuel Le Roy Ladurie, ont permis de forger une base beaucoup plus solide pour la compréhension du climat passé et de son impact sur l’histoire.

                    Aujourd’hui, les préoccupations liées au réchauffement climatique inspirent de nouvelles recherches. Elles visent non seulement à mesurer et modéliser les modifications contemporaines du climat, mais aussi à reconstruire les climats du passé.

                    Concernant la désertification du Sahara, il sied d’introduire le titre  « Histoire du Sahara » dans le moteur de recherche Google pour de plus amples informations sur les recherches scientifiques effectuées sur le Sahara. Ce réchauffement climatique avait provoqué la sécheresse, donc la rareté des ressources, entraine un mouvement important de déplacement  des populations.

   8.4.   Des réfugiés climatiques

                    La période du réchauffement climatique qui avait provoqué la désertification du Sahara fut aussi la grande période des migrations en Afrique. Car en ce temps, la concentration humaine en Afrique était au Sahara. L’Afrique subsaharien était une forêt dense ainsi que l’Afrique australe. De l’avis de plusieurs historiens, les pygmées étaient les seuls habitants de la forêt.  Suite à la désertification du Sahara, outre les populations qui se sont rendus en Egypte, greniers du monde à l’époque, d’autres ont commencé à longer le Nil se dirigeant vers le sud profitant de la biodiversité de la forêt.

                    C’est ainsi que petit à petit, l’Afrique subsaharien et l’Afrique australe ont commencé à se peupler. Ceci étant, les populations qui sont actuellement en Afrique centrale et en Afrique australe sont des refugiés climatique. Ces populations venant du Sahara, ou de l’Egypte, ont organisé des nouveaux royaumes et empires sur le modèle Egyptien, fondé sur les valeurs de solidarité, d’hospitalité, de non-violence, de l’épargne etc. … Valeurs qu’on a retrouvé au royaume Kongo, au royaume Lunda bref, dans tous les royaumes et empires en Afrique.

                    Au regard du réchauffement climatique passé, il y a nécessité de penser qu’il y aura des refugiés climatiques. Preuve : il suffit de se référer à la crise actuelle des immigrés syriens, irakiens et autres en Europe pour se faire une idée de l’ampleur de la catastrophe future. C’est pourquoi, le monde est obligé de lutter contre la crise des valeurs de l’humanité (hospitalité, solidarité, non-violence…) car la violence gagne de plus en plus du terrain, et on constate aussi le rejet des autres. 

        Conclusion

             En guise de conclusion, nous pensons que lors de la  Cop 22, les Chefs d’Etat africains  prendront en compte l’histoire du réchauffement climatique qui avait provoqué la désertification du Sahara. Cette histoire relate comment les africains de l’époque avaient fait face au réchauffement climatique passé.

En outre, que cette histoire puisse être enseignée aux jeunes afin de les préparer au changement climatique à venir. Cela, pour le bien de l’humanité dont l’Afrique en est le berceau, et constitue le continent de l’espoir (L’Afrique continent de l’espoir, in Banque Mondiale magazine, 3ème trimestre 2005, N°02)

Jean-Raoul Lumpungu

 

 

 

 

 

 

 

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