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rendrel'histoire
23 août 2017

Lettre ouverte à la Conférence mondiale des Humanités

 

Objet : Reconnaitre le récit  de la naissance de l’humanité en Afrique        

      

 Réécrire une histoire mondiale de l’humanité ([1] ) est relatif à la reconnaissance du récit de la naissance de l’humanité en Afrique par les institutions qui s’investissent à promouvoir l’humanité et ses valeurs ou les humanités.

  En effet, Il est largement reconnu que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Mais l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique, élucidée par les humanistes de la renaissance, a été ensuite effacée. Hubert Deschamps évoque l’effacement de l’histoire de l’Afrique en ces termes : « au temps de Bossuet, on limitât l’histoire universelle à Israël, aux Gréco-Romain et à l’Europe policée, c’était la norme ».

 C’est ainsi que l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique  n’est enseignée ni dans les écoles, ni dans les universités jusque de nos jours suite à cette norme. Cette histoire a été remplacée par la théorie de l’évolution. Mais  face aux défis actuels, il s’avère  nécessaire de faire un état de lieu de nos connaissances dans le sens de s’interroger si elles (connaissances) peuvent nous permettre de faire face aux défis de l’heure, notamment le réchauffement climatique, les migrations, les violences (terrorisme, attentats….) etc…

Il semble que les connaissances dispensées dans nos écoles et universités ne nous préparent pas, en particulier les jeunes, à  faire face aux défis présents et avenirs. Car, l’enseignement secondaire en Afrique et en Belgique est appelé Les Humanités. Il y a les humanités scientifiques, humanités littéraires, humanités artistiques, humanités commerciales et techniques ou informatiques …

  Cependant, d’après une enquête que nous avons menée auprès d’un échantillon d’élèves en Afrique, ces derniers ne comprennent ni la signification du vocabulaire Humanité, ni le sens des études appelées Humanités qu’ils entreprennent.

Ceci étant, une préoccupation se dégage : les enseignants expliquent-ils aux élèves le sens des études appelées Humanités qu’ils entreprennent ?

Les enseignants interrogés ont reconnu volontiers qu’aucun cours dans le programme scolaire ne se consacre à l’analyse du vocabulaire humanité, encore moins le sens des études appelées Humanités ([2] ).

Toutefois, seule le cours de biologie explique  l’humanité à travers la théorie de l’évolution qui énonce que l’homme était un singe. A ce propos,  l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique a été effacée. Par conséquent, l’objectif poursuivi de cette lettre ouverte est la reconnaissance du récit de la naissance de l’humanité en Afrique.

   L’intérêt de la reconnaissance du récit de la naissance de l’humanité en Afrique tient au fait que les sciences sont nées à partir de l’avènement de l’humanité en terre africaine, en Egypte. Car l’humanité est née en Afrique dans un contexte historique particulier : le réchauffement climatique global qui avait provoqué sept ans de sécheresse et de famine dans le monde en 3.000 ans av. J.C.

  Le but  poursuivi est  de savoir comment les hommes ont-ils fait face à ce réchauffement climatique passé afin d’en tirer des leçons. Il semble que les hommes ont pu faire face à ce réchauffement climatique passé grâce à l’humanité ([3] ) et ses valeurs notamment la solidarité, l’hospitalité, la non-violence, la gouvernance, les sciences… : c’est le récit des sept ans de sécheresse et de famine en Egypte antique.

Cependant, l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique, née dans le contexte historique du réchauffement climatique qui avait provoqué sept ans de sécheresse et de famine en Egypte antique, a été effacée et remplacée par la théorie de l’évolution.

           La  théorie de l’évolution énonce à propos de  l’humanité que l’homme  était un singe. Pour le démontrer, on a usé de la « fraude » : c’est le scandale de l’homme  de Piltdown ([4] )

La science moderne en fraude : le scandale de l’homme de Piltdown  

              La fraude de la science moderne  a consisté à effacer l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique et à la remplacer par la théorie de l’évolution qui énonce que l’homme était un singe.

             En 1912, un crâne Žétrange fut trouvé à Piltdown, en Angleterre. Charles Dawson et son équipe, les scientifiques qui découvrirent le crâne, déclarèrent que celui-ci avait appartenu à une créature mi-homme mi- singe. Arthur Keith, anatomiste Žévolutionniste renomméŽ, examina le fossile et en confirma les résultats.
                    Il sied de noter que «  Dawson et Keith avaient soulignéŽ un détail important de cette crane: le cerveau du fossile était aussi grand que celui de l'homme moderne mais son os maxillaire avait des Caractéristiques identiques à celles d'un singe ». 
                     Cette découverte devint soudainement une question de fiertéŽ pour les Anglais. En effet, avant toutes choses, puisque ce crâne avait ŽétéŽ trouvéŽ en Angleterre, il devait être un ancêtre des Anglais. Selon les Britanniques, le volume plus grand de son cerveau indiquait que les Britanniques s'étaient développés plus vite que d'autres races et étaient donc supérieurs. C'est pour cette raison que «  la découverte de l'homme de Piltdown causa une grande excitation en Angleterre. Les journaux la titrèrent partout et des foules immenses la célébrèrent joyeusement. Le gouvernement britannique accorda l’ordre de chevalerie à Arthur Keith pour sa fabuleuse découverte ».

Don Johanson, le célèbre paléontologiste évolutionniste, décrivit le lien qui se tissa entre le fossile de l'homme de Piltdown et l'impérialisme anglais: la découverte de Piltdown fut très eurocentrisme. Par la prééminence de la taille de ce cerveau, l'Anglais obtint aussi une prééminence ([5])*
              Outre l’impérialisme anglais, l’homme de Piltdown a servi aussi à conforter  l’impérialisme européen dont la base fut posée à la conférence de Berlin (1884-1885) qui  «  marqua l'organisation et la collaboration européenne pour le partage et la division de l'Afrique » ([6] ).

            En effet, la conférence de Berlin avait reconnu officiellement le caractère « supérieur » des européens. La théorie de l’évolution fut acceptée conventionnellement par « la communauté internationale » réunie à Berlin.

            Par conséquent, l’Europe se fixa  un objectif commun: celui de coloniser l’Afrique. Il s’agit selon cette conférence d’apporter   la culture « supérieure » européenne appelée «  civilisation » en Afrique. Cependant, l’Europe n’avait aucune preuve scientifique de la supériorité de l’européen sur l’Africain.

         C’est ainsi que la découverte de l’homme de Piltdown fut très eurocentrisme. Car par la prééminence de la taille de ce cerveau, les européens détenaient la preuve « scientifique » de leur supériorité anatomique sur les africains.

 Toutefois, cette source d'inspiration que les Anglais et d’une manière générale les européens «  tirèrent de l'homme de Piltdown ne dura que jusqu' en 1953, lorsque   Kenneth OAKLEY, un scientifique qui réexamina le fossile en détail, l'exposa comme étant la plus grande contrefaçon du 20éme siècle car le fossile avait ŽétéŽ en fait créé en fixant une mâchoire d'orang-outan à un crâne humain »  ([7]).  La motivation de cette fraude scientifique semble provenir de la conférence de Berlin.

 En effet, « en réalité, tous les évolutionnistes, en particulier les darwinistes, se sont engagés dans une grande lutte pour prouver la supériorité des européens  sur les africains motivés par les options prises à la conférence de Berlin. Cette dernière  avait décidé de  disposer un budget important pour la recherche dont la thèse était de démontrer la supériorité des européens (blancs) sur les africains (noirs) afin de justifier la politique coloniale de l’Afrique présentée sous forme de mission « civilisatrice » ou « humanitaire ».

 Afin d’atteindre ce but, à savoir prouver « scientifiquement » la supériorité de l’européen sur l’Africain, «  les évolutionnistes n'ont pas hésité à inventer des tromperies scientifiques » afin de satisfaire les politiques européens et justifier les fonds importants qui  sont  alloués à cette recherche.                                           

 C’est ainsi que  « Stephen Jay Gould indiqua que certains   anthropologues falsifiaient leurs données pour prouver "la supériorité" de la race blanche. Selon Gould, la méthode la plus employée était la falsification de la dimension cérébrale des crânes fossilisés trouvés... »([8] ).

Comment comprendre la survie de la théorie de l’évolution basée sur le faux jusque de nos jours? Il semble au-delà d’une simple théorie que l’évolution est devenue toute une institution car elle bénéficie d’un budget alloué à cette recherche.

Autrement dit,  la théorie de l’évolution jouit d’un financement et d’un réseau des consommateurs que sont les écoles du monde entier.

 C’est  conformément à la politique coloniale européenne fixée à la conférence de Berlin que les recherches sur l’origine de l’humanité sont orientées essentiellement vers (la recherche) des ossements des primates ou des hommes-singes. L’intérêt des résultats de cette recherche, visait  à  justifier la colonisation de l’Afrique.

Le français : une chance

En dépit des pesanteurs idéologiques de l’explication « scientifique » du concept humanité incarnée par la théorie de l’évolution, l’académie française a préservé le sens linguistique du vocabulaire humanité en le définissant comme étant «  l’altruisme, la bienveillance à l’égard des autres » ([9] ) C’est le sens de la célébration de la fête de l’humanité en France

En effet, la France célèbre la fête de  l’humanité du 9 au 12 septembre de chaque année  à l’initiative du journal Humanité. Durant la fête de  l’humanité, les Français célèbrent les valeurs de l’humanité notamment la non-violence, l’hospitalité et en particulier la solidarité ou la fraternité entre les hommes.

Cependant, l’Afrique qui a une bonne raison de célébrer l’humanité du fait que « l’Afrique est le berceau de l’humanité », ne fête pas l’humanité. Pourquoi ? Il semble que les africains n’ont pas la même  compréhension du vocabulaire humanité que les français ([10] )

En effet,  pour les africains, l’humanité, c’est l’évolution du  singe en homme. Cette explication du concept humanité dite  « scientifique » est donnée  aux élèves à travers l’enseignement. Pourquoi les  africains ne peuvent-ils pas avoir la même explication et compréhension  du vocabulaire humanité avec les français ?

 Elaboration de la Norme sur l’humanité par les scientifiques   américains

Pendant que les africains ont encore du mal à comprendre le vocabulaire humanité à cause des idéologies enseignées, les scientifiques américains  ont élaboré une norme sur l’humanité.

 

Et cela,  après avoir observé comment l’humanité se manifeste à travers les valeurs de solidarité et d’hospitalité  durant l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans et le séisme en Haïti.
              

  En effet, On se souvient du chaos des violences et des pillages après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis. Des policiers étaient filmés en train de se remplir les poches dans les supermarchés qu’ils étaient censés protéger.
               

  Cependant, en même temps, des citoyens de tous les pays ont donné de l’argent, du matériel ou se sont portés volontaires pour venir en secours aux victimes. Des élans spontanés de générosité et d’altruisme ont été observés partout.  Les dons ont également afflué de près de 70 pays étrangers, y compris de Cuba ou du Venezuela, pays considérés par les Etats-Unis comme hostiles.

          

 De ce fait, les scientifiques américains ont  observé ce qui suit : «  les catastrophes naturelles sont souvent, à la fois et en même temps, sources de troubles sociaux et fédératrices de mouvements altruistes », humanistes. Le même constat a été fait en Haïti, après le séisme de 2010.
          

De ce constat se dégage la conclusion suivante : « ces réponses paradoxales (violences et chaos contre altruisme et solidarité) peuvent être observées dans presque toutes les situations d’urgences (ou des catastrophes), et sont probablement la norme ([11]).
                    

La norme sur l’humanité établie par les scientifiques américains, nous a permis de remonter à l’origine  de la naissance de l’humanité en Afrique. Et Cournot, un humaniste français, « voyait dans l’humanité deux grandes périodes : l’âge historique et l’âge administratif » ([12] ). Les deux âges de l’humanité que préconise Cournot ont un point commun : l’usage de l’écriture. Nous pouvons donc déduire que l’humanité est apparue durant la période historique, période de l’écriture.

De ce fait, c’est sur base de document écrit que nous  avons élucidé  l’origine de la naissance de l’humanité en Afrique. Car l’écriture n’était pas inexistante en Afrique, reconnaissent aujourd’hui plusieurs chercheurs ([13] ). « Afrique continent sans écriture » n’est qu’une idéologie.

 

 

 

  L’origine de l’humanité née en Afrique ([14] ).

   Cheikh Anta  Diop a jadis posé le fondement pour élucider  l’histoire de la naissance de l’humanité en Afrique en ces termes : « le retour à l’Egypte dans tous les domaines est la condition nécessaire pour réconcilier les civilisations africaines avec l’histoire, pour pouvoir bâtir un corps de sciences humaines modernes, pour rénover la culture africaine… » ([15] ) .

          

 Ceci étant, aussi loin que peut remonter la mémoire des hommes, c’est en Egypte, terre d’Afrique, que le document écrit, dévoilant le contexte historique dans lequel l’humanité est née en Afrique, a été découvert : la stèle dite de la famine dont l’extrait ci-dessous permet de retrouver la norme établie par les scientifiques américains sur l’humanité ([16] ).

Il sied de rappeler que l’approche socio-historique vise à produire un récit relatant le contexte historique de la naissance de l’humanité. Ce récit se présente comme suite :

« Du haut de mon trône, je pleure ce grand malheur. Pendant sept ans au cours de mon règne, la crue du Nil n’a pas eu lieu. Le blé est rare. Les vivres manquent. Les hommes transformés en voleurs, pillent leurs voisins. Les gens voudraient courir et ne peuvent marcher. Les enfants pleurent. Les jeunes chancellent comme les vieillards. Les enfants ploient et se trainent misérablement. Leurs âmes sont brisées. Le Conseil des grands est désert. Les coffres à provisions sont éventrés. Ils ne contiennent plus que du vent. Tout est fini » (Georges ZOTTOLA, La faim, la soif et les hommes, édit. Hachette)

Nous retrouvons dans ce récit la norme, établie par les scientifiques américains sur l’humanité, observée durant les catastrophes naturelles : d’une part, la violence (pillage) et troubles sociaux et d’autre part, l’altruisme, la solidarité.
          En effet, dans le récit de la stèle de la famine, ce paradoxe s’illustre à travers les phrases : « Les hommes transformés en voleurs, pillent leurs voisins » (violences et troubles sociaux) d’une part et d’autre part «. Les coffres à provisions  » car ces provisions ont été constituées grâce à la solidarité de tous les égyptiens.

Ceci étant, les faits observés lors de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans et en Haïti sont les mêmes que ceux observés lors de la catastrophe naturelle qui avait provoquées jadis sept ans de sécheresse et de famine en Egypte antique, circonstance historique de la naissance de l’humanité en Afrique.

 De ce fait, la naissance de l’humanité en Afrique  est conforme à  la norme établie par les scientifiques américains sur l’humanité et peut se vérifier par elle (cette norme).

 De ce qui précède, le vocabulaire humanité tel que défini par l’académie française  comme sentiment  altruiste ou  bienveillance à l’égard des autres a une portée universel, c’est-à-dire est valable aussi bien chez les francophones que les anglophones.

                     

 Ainsi, nous venons de démontrer que  le récit de la stèle de la famine de source égyptienne relate le contexte  historique dans lequel l’humanité est née en Afrique. La reconnaissance de ce récit par la conférence mondiale des humanités serait un début pour réécrire l’histoire mondiale de l’humanité car l’histoire mondiale de l’humanité devrait commencer par son berceau : l’Afrique.   

                                                                                                   Jean-Raoul LUMPUNGU                



[1] Conférence mondiale des humanités, « Les défis de la réécriture d’une histoire mondiale de l’humanité » – Thème développé le 9 août de 16h30 à 18h00, salle Noppius. 

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hunanitepourtous.canalblog.com › Messages septembre 201613 sept. 2016 - Cop 22 -- La solution historique de lutte contre le réchauffement climatique : l'humanité.

lascienceenfraude.blogspot.com/2012/05/lhomme-de-piltdown-notre-ancetre.html

 

[5] *Don Johnson, In Search of Human Origins, 1994 WGBH Educational Foundation

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Berlin

[7] Don Johnson, op.cit;

[8] Stephen Jay Gould, The Mismeasure of Man

https://www.lepotentielonline.com/index.php?...origine-de-l-humanite-et-origine-de-l-...

hunanitepourtous.canalblog.com › Messages novembre 2016. 

[11] Jean- François MOUHOT, Historien, Université  Georgetown, Etats-Unis

[12] Michel Bouteille, Rédaction et Correspondance Administratives, avant-propos

[13][13] NANTET Bernard, Dictionnaire de l’Afrique, Histoire, Civilisation, Actualité, Larousse 2006, p.116 

[15]  Jean Marc ELA, Cheik Anta Diop ou l’honneur de penser, édition Pais, p. 70.

archivistebateko.canalblog.com › Messages août 2016

 

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